J'ai un peu trop écrit pour ma review sur Dossier 137 donc je partage direct mes screen de critique.

Des preuves d'Amour d'Alice Douard part des contradictions de la loi et de l'homophobie systémique : en 2014 un couple de femmes ne peut pas être reconnu comme parents d'un enfants et les démarches pour le faire sont coûteuses, difficiles et absurdes. À partir de là se construit un film magnifique.

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Silver Star de Lola Bessis et Ruben Amar est un road movie féminin quasi lesbien. Il fonctionne très bien dans les flirts queer, dans le jeu sur le genre, et les deux actrices ont une alchimie qui porte. Il aurait vraiment gagné je pense à assumer un peu plus cet aspect LGBT+ qui frustre un peu.

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Alors que les États-Unis mènent un puissant embargo contre Cuba, un an après la mémorable crise des missiles, Agnès Varda sort son film carnet de voyage Salut les Cubains. Et dedans elle parle de la Révolution, parle des habitants surtout, et humanise un pays diabolisé par les occidentaux.

En cette journée du souvenir trans, j'ai une petite pensée pour Leslie Cheung qui a brisé de nombreuses barrières en matière d'expression de genre et de sexualité à Hong Kong à une époque où c'était encore très compliqué. Je lui avais consacré un article très personnel que je vous invite à (re)lire.

Un peu dérangée par le procédé même de On vous croit de Charlotte Devillers et Arnaud Dufeys. Il y a une réelle tendance dans le cinéma belge à se nourrir du fantasme de l'immersion. Il y a beaucoup de films sur un moment, en gros plans, pour nous faire vivre avec voire comme les personnages.

Je tente un stream dessin encore aujourd'hui www.twitch.tv/antigoneisqu...

Le plus appréciable dans Wicked 1 de Jon M. Chu c'est qu'ils ont bien assumé et porté une esthétique camp avec des costumes absurdes, tout le cercle chromatique, un jeu exacerbé... Cela rend d'autant plus incompréhensible cette affreuse photo : pourquoi ne pas partir en mode full technicolor ?

Les rares personnes qui ont vu La mer au loin (l'un des meilleurs films de l'année) savent que Ayoub Gretaa mérite absolument d'avoir le prix. Dinguerie néanmoins qu'il se trouve ici car il est déjà acteur à succès au Maroc mais comme d'hab la catégorie révélation est inconsciente et nulle

Vous connaissez Herbert J. Biberman ? Il a réalisé Le sel de la terre (que je n'ai pas vu) puis Slaves (que je viens de voir), avant d'être blacklisté, emprisonné pour activité communiste, après avoir refusé de parler au Congrès. Il est resté inconnu car privé du droit de créer.

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C'est par son procédé narratif et de mise en scène que Deux Procureurs de Sergei Loznitsa parvient à être intéressant. Il y a peu de scènes, peu de plans mais beaucoup de dialogues et d'attentes : l'appareil fasciste est ici bureaucratique, sinueux, implacable. Personne ne se parle sincèrement.

L'inconnu de la Grande Arche de Stéphane Demoustier propose une variation puissante, politique et intelligente de la figure de l'artiste génie. Par son récit de création pour l'État français, il rappelle que l'art monumental est bousculé par le collectif, dépendant de l'industrie, des présidents.

Sans le faire exprès, Le journal de Bridget Jones de Sharon Maguire est probablement l'un des films qui montre mieux l'enfer et la prison du couple hétéro : les deux prétendants de Bridget sont horribles à leur façon, chaque homme la harcèle, elle pense devoir perdre du poids...

Pour un projet encore secret j'ai découvert le très méconnu Flashback de Raffaele Andreassi. Le pari du réalisateur est de nous faire suivre un soldat de l'armée nazi au moment de la défaite, qui perd son armé et se retrouve seul. À partir de là s'amorce une réflexion sur le mal, et sa naissance.

Après Ari, Nino de Pauline Loquès est le second film de cette année à explorer la génération du milieu des années 90, qui erre, se perd et ne sait pas trop où elle se trouve. Plus qu'un film sur la maladie, c'est une œuvre sur des rencontres, surtout sur des amours vives.

Le portrait par exemple doit être au centre d’un cinema qui se voudrait décolonial. Dans le sens où celleux qui sont habituellement dans le décor passent au premier plan comme l’avait expliqué @antigoneisqueen.bsky.social dans notre live pour Suds avec @yangfiremonkey.bsky.social

Trop bourrin, trop parfois empêtré dans une esthétique d'action, Frankenstein de Guillermo Del Toro attaque un roman poétique et délicat avec d'énormes sabots. Il cherche toutefois à accentuer le romantisme, sa créature est plus gentille, il y a de l'amour mais il a oublié ce qui était intéressant.

Model Shop de Jacques Demy est le dernier film de son univers partagé (avec Lola, Les Parapluies, La baie des anges..) et, pour conclure, il quitte la France pour apporter sa tristesse aux États-Unis. La mélancolie latente de figures ballotées par l'histoire est ici plus puissante que jamais.

De retour dans les travées du Publicis pour vous parler de quatre films projetés hier à l'occasion du Festival du Film Coréen à Paris, toujours sous la bannière de Cinématraque : beaucoup d'homosexualité, du rire, des larmes et toujours autant de cinéma. Bonne lecture à tous·tes, venez au festival !

Zéro de conduite de Jean Vigo est impressionnant à tous les égards. Déjà, visuellement, c'est une splendeur absolue. Un certain réalisme se mêle à du pur poétique et les décors sont transformés par le regard d'enfants : dans cet internat, chaque lieu est terrain de jeu mais aussi de répression.

Dans L'Événement le plus important depuis que l'homme a marché sur la Lune, Jacques Demy reprend les codes de la comédie populaire à la française pour y injecter une situation très particulière : un homme tombe enceint. Avec ce principe de base, il livre un film drôle mais surtout en avance.

Le plus beau dans Ådalen '31 de Bo Widerberg est évidemment sa photographie et sa gestion de la lumière empruntée aux impressionnistes. Revenant sur un drame suédois où des manifestants ont été abattus par les militaires, il choisit un angle sur le quotidien, la nature, la douceur qui sont abîmés.

Dans Le Joueur de Flûte, Jacques Demy réunit encore très habilement le conte et l'atmosphère sombre qui l'accompagne. Il se sert d'une histoire déjà cruelle pour y insérer un propos contre la religion catholique (des chapeaux KKK aux cardinaux), rappelant l'histoire antisémite de cette religion.

Peut-être qu'Arco de Ugo Bienvenu est peu trop piégé par ses inspirations, peut-être qu'il n'est pas assez radical dans son approche tant politique qu'esthétique... et en même temps il réussit si joliment ce qu'il entreprend. Son rétro-futurisme coloré, son animation détaillée le sortent du temps.

Bon vraie question : vous connaissez pas genre, un libraire, une bibliothèque, une boutique de jeux de société un peu sympa qui pourrait m'embaucher ? J'ai jamais vraiment fait de vente mais bon, je suis pas plus bête qu'une autre ; alors si jamais vous voyez passer un truc, mes DM sont ouverts.

Ce qui m'a le plus marquée dans Easy Rider de Dennis Hopper c'est comment il joue avec les croyances : l'American dream est autant un mythe potentiel que les aliens dont Nicholson parle, et la religion est partout : dans le groupe hippie qui prie, dans le cimetière pour le trip sublime et hanté.

Le montage de Chronology of Water de Kristen Stewart joue sur le circularité, sur le motif, la répétition jusqu'à l’épuisement. Tout fonctionne en échos, seule une phrase à la fin fait sens du début, et ainsi le film reproduit assez puissamment un syndrome post-traumatique constant.

Ptit coup de mou hier soir donc c'est tout naturellement que je me suis tournée vers Les Muppets : Ça c'est du cinéma ! de James Frawley. Vous savez, quand je dis que j'adore les Muppets c'est pas un un délire de nostalgie d'enfance. J'adore réellement les Muppets et je pense que c'est du pur génie.

Le problème de la comédie The End of a Priest de Evald Schorm est qu'elle n'est pas très drôle. On comprend très vite la critique de l'Église, de la superstition, l'envie d'être acide - qui lui a valu d'être entièrement banni par le régime soviétique de l'époque. Mais finalement ça fonctionne peu.

Dans une dystopie mélancolique et subtile, Neo Sora déploie dans un Happyend le mélange plus que réussi du teen-movie et du film sur la lutte. La ville y est filmée comme bouchant l'horizon, le ciel même est utilisé pour des annonces gouvernementales, les lignes des plans se télescopent, avalent.

Se dégage de Daguerréotypes d'Agnès Varda beaucoup de douceur, d'empathie et, comme toujours chez elle, beaucoup de mélancolie. Par son procédé même, le film rappelle que le quotidien, la société, fonctionnent un peu par magie. C'est par les compétences, la patience, le dialogue que tout existe.

L'idée la plus forte de Soundtrack to a coup d'état de Johan Grimonprez est dans son titre : récupérer la musique noire et engagée pour l’apposer sur les images qu'elle a été composée pour accompagner. Les faits concrets qui mêlent jazz et politique sont rares mais il est pourtant partout.

Je pense faut profiter de kiffer l'acteur principal avant qu'il soit + connu et que tous le monde découvre ses passages sur rap contender et qu'il soit cancel pour toujours mdr

📣 Je cherche du travail 📣 (1/2) Journaliste pour Sofilm, Ecran Large et Le français dans le monde, je cherche de nouvelles missions dans la presse ciné et JV. Depuis bientôt deux ans, je réalise des interviews, enquêtes et papiers d’actu pour ces différents médias. Mon portfolio :

Dans Ari, Léonor Serraille fait le portrait d'un homme qui représente comme plusieurs âmes. Il croise des amis et simplement discute pour créer de vraies réflexions sur une certaines génération, la mienne. Celle qui est politisée parfois, qui déprime beaucoup, qui peut s'embourgeoiser ou le refuser.

Le dessin du jour sur le thème "sting"

Et le dessin d'aujourd'hui sur le thème sweep

Le dessin d'hier, sur le thème heavy

moi j'ai une sorte de petite satisfaction de giga peste (car j'en suis une) à voir tous les mêmes archétypes de réal (homme blanc) s'avérer être exactement ce qu'on attend d'eux c'est à dire des vagues figures en réalité bien plus dépolitisées que ce qu'on pense et dans leur monde de cons

Le procédé de Black Panthers d'Agnès Varda est simple : elle filme une manifestation du dit groupe pour la libération de Huey P. Newton, emprisonné pour des motifs troubles. À partir de ce rassemblement elle évoque la branche du partie d'Oakland en faisant la seule chose juste : les laisser parler.

Inktober 8, sur le thème "reckless" que j'ai choisi d'utiliser dans un sens plutôt positif !

Inktober jour 7 avec thème étoile de mer !

Au début de The Dead de John Huston, il n'y a un repas en lumière dorée. La piano est omniprésent, on vogue de personnages en personnages et on comprend les liens qui unis, les bienséances qui permettent d'éviter les accros, les tensions cultivées depuis des années, un peu tabous, un peu tues.

pardon ma belle mais tu veux pas illustrer la suite plutôt que faire des collab avec le luxe stppppp