loading . . . PĂ©tition citoyenne pour lâinstauration dâune taxe Zucman sur les ultra-riches - PĂ©tition citoyenne pour lâinstauration dâune taxe Zucman sur les ultra-riches - Plateforme des pĂ©titions de lâAssemblĂ©e nationale Objet : Application dâune taxe annuelle sur les trĂšs hauts patrimoines, fondĂ©e sur les principes constitutionnels dâĂ©galitĂ© et de justice fiscale. âž» Texte de la pĂ©tition Nous, citoyennes et citoyens de la RĂ©publique française, demandons au Gouvernement et au Parlement dâappliquer dans les plus brefs dĂ©lais une taxe annuelle de 2 % sur les trĂšs hauts patrimoines, telle que proposĂ©e par lâĂ©conomiste Gabriel Zucman, afin de rĂ©tablir la justice fiscale et de financer durablement nos services publics. âž» 1. Une demande fondĂ©e sur les principes constitutionnels Lâinstauration dâune telle taxe sâinscrit pleinement dans les principes constitutionnels qui rĂ©gissent la RĂ©publique française : âą Article 1 de la DĂ©claration des Droits de lâHomme et du Citoyen (DDHC, 1789) : « Les hommes naissent et demeurent libres et Ă©gaux en droits. » â LâĂ©galitĂ© devant la loi implique que nul ne puisse Ă©chapper Ă la contribution commune en raison de sa richesse. âą Article 6 de la DDHC : « La loi doit ĂȘtre la mĂȘme pour tous, soit quâelle protĂšge, soit quâelle punisse. » â La loi fiscale doit donc sâappliquer Ă tous, sans privilĂšge injustifiĂ© ni Ă©chappatoire rĂ©servĂ©e Ă une minoritĂ©. âą Article 13 de la DDHC : « Pour lâentretien de la force publique et pour les dĂ©penses dâadministration, une contribution commune est indispensable ; elle doit ĂȘtre Ă©galement rĂ©partie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultĂ©s. » â Il est constitutionnellement lĂ©gitime que les plus grandes fortunes contribuent davantage, proportionnellement Ă leurs capacitĂ©s contributives. âą PrĂ©ambule de la Constitution de 1946, alinĂ©as 10 et 11, intĂ©grĂ©s au bloc de constitutionnalitĂ© : La Nation « assure Ă lâindividu et Ă la famille les conditions nĂ©cessaires Ă leur dĂ©veloppement » et « garantit Ă tous la protection de la santĂ©, la sĂ©curitĂ© matĂ©rielle, le repos et les loisirs. » â Ces garanties ne peuvent ĂȘtre assurĂ©es que si les moyens publics nĂ©cessaires sont Ă©quitablement rĂ©partis. âą Enfin, lâarticle 34 de la Constitution de 1958 confie expressĂ©ment au Parlement la compĂ©tence pour « fixer lâassiette, le taux et les modalitĂ©s de recouvrement des impositions de toute nature ». â Le lĂ©gislateur a donc toute compĂ©tence pour crĂ©er une telle contribution au nom de la justice fiscale et de lâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral. âž» 2. Une rĂ©ponse aux inĂ©galitĂ©s extrĂȘmes et Ă lâĂ©vasion fiscale Les Ă©tudes de Gabriel Zucman et de plusieurs Ă©conomistes internationaux dĂ©montrent que 0,001 % des Français dĂ©tiennent une part croissante de la richesse nationale, souvent logĂ©e dans des structures juridiques ou fiscales leur permettant dâĂ©chapper Ă lâimpĂŽt. Pendant que les mĂ©nages modestes et les classes moyennes supportent lâessentiel de la fiscalitĂ© nationale (TVA, impĂŽt sur le revenu, cotisations sociales), une minoritĂ© ultra-riche parvient Ă sâexonĂ©rer largement de sa contribution au financement de la collectivitĂ©. Cette situation heurte de plein fouet lâesprit de notre Constitution, qui fonde la RĂ©publique sur la solidaritĂ© et lâĂ©galitĂ© devant les charges publiques. âž» 3. Une mesure juste, efficace et conforme Ă la Constitution La taxe Zucman â un prĂ©lĂšvement annuel de 2 % sur les patrimoines nets supĂ©rieurs Ă 100 millions dâeuros â vise moins de 1 000 foyers fiscaux. Elle ne remet pas en cause la propriĂ©tĂ© privĂ©e ni la libertĂ© dâentreprendre, mais Ă©tablit une contribution proportionnĂ©e Ă la capacitĂ© rĂ©elle de participer Ă lâeffort national. Elle rĂ©pond Ă une exigence simple : que les plus riches participent Ă©quitablement Ă la solidaritĂ© nationale, comme le prescrit lâarticle 13 de la DĂ©claration des Droits de lâHomme et du Citoyen. âž» 4. Une exigence dĂ©mocratique et morale Dans une pĂ©riode oĂč les services publics sont fragilisĂ©s, oĂč les soignants, enseignants, chercheurs et agents de terrain manquent de moyens, il nâest plus tolĂ©rable que les plus riches Ă©chappent en grande partie Ă la solidaritĂ© nationale. Cette rĂ©forme nâest pas punitive : elle vise Ă rĂ©tablir la confiance dans lâimpĂŽt, Ă renforcer le lien rĂ©publicain et Ă honorer le pacte dâĂ©galitĂ© qui fonde la France. âž» Nous demandons donc solennellement : 1. Que le Gouvernement et le Parlement examinent et adoptent une loi de finances instaurant une taxe annuelle de 2 % sur les patrimoines nets supĂ©rieurs Ă 100 millions dâeuros, inspirĂ©e des travaux de Gabriel Zucman. 2. Que cette taxe soit reconnue comme lâexpression de la justice fiscale, de la solidaritĂ© nationale et du respect de la Constitution française. 3. Que les recettes soient prioritairement affectĂ©es au financement des services publics essentiels, Ă la transition Ă©cologique et Ă la rĂ©duction des inĂ©galitĂ©s territoriales et sociales. âž» En conclusion LâĂ©galitĂ© devant lâimpĂŽt nâest pas un idĂ©al abstrait : câest le fondement mĂȘme de notre contrat social rĂ©publicain. La taxe Zucman nâest pas une rĂ©volution : câest le retour Ă lâesprit de la Constitution française, et la traduction concrĂšte de notre devise commune : LibertĂ©, ĂgalitĂ©, FraternitĂ©. https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-4458