loading . . . L’abolition totale de la chasse en France - L’abolition totale de la chasse en France - Plateforme des pétitions de l’Assemblée nationale À l’attention des élu(es) et citoyen(nes) Plus de la moitié des Français s’opposent aujourd’hui à la chasse. Selon les derniers sondages, 53 % des citoyens se disent hostiles à cette pratique et seulement 26 % la soutiennent. Cette majorité silencieuse doit se faire entendre : l’abolition de la chasse n’est pas un caprice, mais une exigence démocratique et morale. Nous, citoyennes et citoyens, exigeons la fin d’une pratique barbare qui n’a plus sa place dans une société moderne : la chasse de loisir. Elle menace les vies humaines, massacre inutilement les animaux sauvages, détruit nos écosystèmes et alimente une culture de violence indigne. 1) La menace permanente pour les vies humaines et le sentiment d’insécurité Chaque année, des accidents de chasse endeuillent des familles et blessent des innocents. Durant la saison 2024-2025, 11 personnes ont trouvé la mort et plus de 90 ont été blessées. Un fait glaçant : plus d’un quart des victimes ne sont même pas des chasseurs mais de simples promeneurs, cueilleurs de champignons, cyclistes, riverains. Qui peut accepter qu’une balade en forêt, un footing ou une promenade en famille devienne une activité à haut risque, sous la menace de balles perdues ? 2) La cruauté et la souffrance infligées aux animaux sauvages La chasse, c’est la violence pure. Être traqué, blessé, abattu dans la douleur, ou lâché artificiellement pour servir de cible : voilà la réalité derrière les fusils. En France, près de 90 espèces sont légalement chassables. Chaque année, des millions d’animaux d’élevage (faisans, perdrix…) sont relâchés dans la nature uniquement pour être tués. Or, la science est claire : les animaux sont des êtres conscients. Une déclaration de chercheurs internationaux affirme que les mammifères et les oiseaux sont conscients, capables d’expériences subjectives comparables à celles des humains. Des études en cognition animale montrent que certains animaux, comme les corvidés ou les mammifères sociaux, possèdent une intelligence et une mémoire comparables à celles d’un jeune enfant. Les cerfs, les sangliers, les renards, les lièvres — et même les loups, encore abattus et menacés aujourd’hui — vivent en familles, protègent leurs petits, ressentent la peur, la joie, l’attachement. Ils ne sont pas “du gibier”, mais des vies sensibles. Tuer pour le loisir, c’est piétiner cette conscience et cette valeur intrinsèque. 3) Les chasseurs : des prédateurs autorisés par la loi La chasse révèle une réalité dérangeante : des humains armés qui traquent pour le plaisir. Dans une société civilisée, cette pratique est une anomalie. Bien sûr, tous les chasseurs ne sont pas des psychopathes au sens clinique. Mais le simple fait de prendre du plaisir à tuer, de transformer un être vivant en cible, révèle un rapport pathologique au vivant : domination, jouissance dans la mise à mort, absence d’empathie. Ces comportements sont dangereux. Ce ne sont pas des “gestionnaires de nature” : ce sont des agents de violence armée, autorisés à tirer dans nos campagnes. Leur alcoolisme tristement légendaire, régulièrement pointé dans les faits divers, accentue encore le risque pour les habitants et les promeneurs. Nous ne pouvons plus leur accorder notre confiance. 4) L’impact écologique et la destruction de la biodiversité La biodiversité est déjà en crise : 30 % des oiseaux des champs ont disparu en 15 ans. Pourtant, on continue à chasser des espèces en déclin dramatique : Le fuligule milouin : -30 % en 16 ans. Le canard siffleur : -50 % en 12 ans. La caille des blés : -25 % en 10 ans. Les lâchers massifs de gibier perturbent gravement les écosystèmes. Ils introduisent des animaux mal adaptés, favorisent des déséquilibres, et aggravent la fragilité d’habitats déjà menacés par l’agriculture intensive et l’urbanisation. La chasse n’est pas une solution écologique : elle est une partie du problème. 5) L’inutilité de la chasse face aux enjeux modernes On nous répète que la chasse serait “nécessaire” pour réguler les populations. C’est faux. La régulation est avant tout une question de restauration des habitats, de gestion des corridors écologiques, de respect des cycles naturels. La chasse est une réponse violente, archaïque et inefficace à des déséquilibres provoqués… par l’homme. 6) Exigeons l’abolition totale Nous demandons aux élu(es) : L’abolition immédiate et totale de la chasse de loisir. La protection stricte des espaces naturels, pour que chaque citoyen(ne) puisse profiter librement de la nature sans peur. La mise en place de plans de reconversion pour les chasseurs et les filières concernées, afin de rediriger les financements vers la préservation de la biodiversité et l’écotourisme. Nous, signataires, appelons à en finir avec cette pratique barbare et inutile. Nous voulons un monde où les animaux sauvages vivent libres, où les humains marchent sans crainte, où la nature est respectée. Mettons un terme au massacre. Abolissons la chasse. https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-4296