2025/169 - Philippe Sands est l’homme qui sait flatter de deux mes péchés mignons : la trituration des textes juridiques abscons et les méandres de l’histoire contemporaine. Il est ici question de compétence universelle, d’immunité, de prescription et de non-rétroactivité des traités internationaux.

Vu ce soir ce beau spectacle qui regroupe quelques pièces courtes de Jon Fosse, récemment nobelisé, et quelques poèmes. La mise en scène et l’interprétation étaient impeccables. J’ai découvert Morgane Real que je ne connaissais pas et qui m’a épatée.

2025/168 - au milieu de toutes les autofictions de cette rentrée littéraire, il y a cette pépite narrative, magnifique roman, à l’intrigue peaufinée de détails indispensables, tendre et drôle, émouvant et nostalgique, où chaque personnage - a de l’ampleur et de la profondeur.

2025/167 - les crimes passionnels n’existent pas. On ne tue pas par amour. On tue pour conserver le pouvoir, l’emprise, parce qu’on n’a pas réussi à faire d’une femme un objet, parce que l’assassinat permet d’annihiler le libre arbitre de la femme possédée.

2025/166 - il lui en faut du talent à Javier Cervas pour avoir emporté la femme sans Dieu que je suis dans son réjouissant périple papal en Mongolie.

2025/165 - Nuremberg, 1945-1946, hors champ. L’auteur braque son objectif sur ceux qui ont raconté, photographié et traduit le premier procès pour crimes contre l’humanité.

2025/164 - tout a été dit, tout a été écrit, les chiffres sont clairs, les témoins ont parlé. Chacun sait. Tout le monde y a accès. Ce livre, au propos équilibré, qui ne dédouane ni le Hamas ni le gouvernement israélien, dresse à un tableau clinique de la situation à Gaza au début de l’année 2025.

Ma prochaine lecture commence bien

2025/163 - mes enfants - devenus adultes - m’ont reproché deux choses (non liées): - d’avoir écrit sur eux dans un blog qui eut un petit succès d’estime ; - de leur avoir transmis mes angoisses existentielles.

Fin de la légende.

2025/162 - c’est sans doute le livre le plus abouti de cette rentrée littéraire (so far). On plonge dans ce roman d’une histoire familiale, qui pourrait être celle de bien des femmes de la première moitié du XXéme siècle, en sautant directement dans le grand bain des souvenirs réinventés.

2025/161 - encore un livre sur un fils qui fait le deuil de sa mère. Il veut comprendre les ressorts sociétaux qui ont conduit un garçon de 18 ans sur une moto en roue arrière à percuter une femme de dans la cinquantaine qui circulait à vélo.

2025/160 - le lendemain de la mort de mon père, j’ai terminé le livre de Emmanuel Carrère et j’ai pioché au hasard dans l’étagère des livres non lus. Le hasard est malin : il m’a proposé le livre dont j’avais besoin cette semaine.

2025/159 - j’ai passé le week-end à éplucher des papiers dans l’appartement d’une princesse russe née en France qui, comme la mère du narrateur, n’a parlé français qu’à son entrée à l’école. Ces papiers racontaient son histoire familiale et son histoire à elle.

Vous ne verrez rien de plus beau aujourd'hui .... 🤩 Andrew Scott #Art #Talent

2025/158 - avant la mort, il y a la maladie, après la mort, il y a le désespoir. Et tout le temps, l’amour qui déborde, la drogue qui libère, la musique qui tient en vie et la foi qui permet de supporter l’insoutenable. Récit poignant. Récit coup de poing.

2025/157 - c’est un livre nostalgique sur ce qui aurait pu être et ne fut pas, sur les seconde chances qui n’en sont pas, sur les copains d’avant qui restent les copains d’aujourd’hui, sur la musique qui fédère et l’Amérique qui vote Trump. Métal. #jeanmichelin #nouslesmoches

2025/156 - Camille de Toledo se confronte à ses écrit de jeunesse quand il était encore un « enfant » de 25 ans, en rupture avec sa famille, intéressé par les luttes anti-capitalistes et la décroissance.

2025/155 - en lisant les remerciements, je réalise que ce joli roman - que je viens de terminer - a été un spectacle. J’ai soudain très envie de voir ce spectacle, d’entendre la musique qui l’accompagne. Je ne doute pas que ce soit doux et tendre, généreux et nostalgique. Harmonique.

2025/154 - je ressors de cette lecture avec la certitude d’avoir lu un très beau et grand livre.

2025/153 - c’est un joli livre sur le passage de l’enfance à l’âge adulte, avec les joies de l’adolescence et, à côté, si loin, si proche, la guerre civile, la peur et la mort.

2025/152 - c’est une lettre d’amour d’une fille à son père, écrivain célèbre, haut fonctionnaire, ancien Mao. C’est le portrait d’une époque, celle que les enfants des années 1970 ont vécu et qui nous a marqués. C’est le portrait d’un homme, ses forces, ses faiblesses.

2025/151 - le narrateur, 75 ans, écrivain américanophile grandi en Roumanie mais sans réel souvenir de son enfance, retourne là où il a vécu ses premières années. Comme toujours avec Lionel Duroy, c’est parfait. Le contexte historique se fond dans l’intrigue bien construite.

2025/150 - le titre est magnifique et a suffi de me convaincre à acheter ce livre. À la lecture, je ne suis pas emballée. L’histoire des parents de l’auteur, racontée à deux voix, est intéressante.

2025/149 - Dieu, le Diable, la religion du Livre et celle des algorithmes, nos démons intérieurs, l’amour et le bonheur, ce formidable roman les évoque et les triture.

Bonjour à tous !! 👋🙏 Bon jeudi à vous...

2025/148 - j’ai lu beaucoup de livres ayant pour toile de fond le génocide rwandais et j’y ai rarement trouvé mon compte (les livres de Jean Hatzfeld me semblant indépassables). Et bien voilà, enfin ! Ce roman-ci est une très bonne surprise.

025/147 - ma première lecture de la rentrée littéraire va à @sorjchalandon parce qu’on ne peut pas être déçu en lisant ses livres. Cette plongée chez les Maos est passionnante et jubilatoire.

2025/146 - encore un polar bien ficelé, avec une héroïne cabossée. Cette fois-ci, on est à Boston à la recherche d’une adolescente disparue depuis un an. J’ai bien aimé le personnage principal, femme alcoolique au passé chargé qui expie ses fautes en retrouvant les absents. Barmaid.

2025/145 - troisième opus des enquêtes de Margaret l’Américaine et de Li le Chinois, cette fois-ci à Shanghai. Ils mettent un temps fou à identifier des assassins (et même une victime) dont le lecteur ou la lectrice se doute à la page 25 ou presque.

2025/144 - entre autobiographie et roman poétique, l’auteure raconte le quotidien des trans en Argentine à l’heure où la violence, la drogue et l’alcool sont partout et où on meurt du Sida.

2025/142 - la sœur de l’auteure est morte assassinée par son ex-petit ami il y a 30 ans. L’assassin court toujours.

2025/142 - il est dans la liste des meilleurs livres du XXIème siècle selon @telerama et, contrairement à la majorité d’entre-vous, je ne l’avais pas lu. C’était une erreur. Je sors de cette lecture le diaphragme compressé, l’estomac retourné et les larmes au bord des lèvres.

Aujourd’hui c’était plage, on s’est baignées avec ma fille, l’eau était chaude. C’était bien.

2025/141 - c’est un thriller efficace, du genre qu’on est obligé de fermer de temps en temps pour reprendre son souffle.

J’aime les villes qui ont des boites à livres

2025/140 - on se souvient de ce petit café de notre enfance qui ne paye pas de mine en face du marché. On connaît les habitués, le patron, la serveuse. Ils ont leur rituels, leurs habitudes.

Hier soir, mon mari a pris cette photo hier et, en la voyant ce matin, j’ai immédiatement pensé, réflexe pavlovien d’enfant né dans les années 1970 : - VEGA ATTAQUE ! TOUS AUX ABRIS !

2025/139 - essai documentaire sur les ours d’ici et d’ailleurs, d’hier, d’aujourd’hui et on espère de demain, ce livre donne à à comprendre et à voir (grâce à des QR codes habilement placés dans le récit et renvoyant à des vidéos).

2025/138 - un père mourant, son fils qu’il n’a pas élevé, cheminent pas les montagnes et la forêt, vers la crête. Le père veut y trouver un lieu de rédemption pour mourir, le fils cherche des réponses aux questions qu’il n’ose poser.

2025/137 - un bon et cours roman uchronique qui raconte les derniers jours avant que la République française ne tombe. Toute ressemblance… vous connaissez la suite. Comme pour tout roman à clé, on se demande quel personnage réel est le modèle de quel personnage de fiction.

Lectrice pensive

2025/136 - c’est roman policier très (trèèèès) lent qui nous balade dans les rues du XIIIeme arrondissement de Paris en 1934.

2025/135 - c’est un bon petit polar allemand, avec une procureure fracassée, son amant ancien taulard qui tient un bar et son amie qui tient un café. Ça picole beaucoup. Il y a de la drogue et un grand méchant. Y a même un tueur sympa.

2025/134 - encore un livre figurant dans la listes des chefs d’œuvres du XXIème siècle selon @telerama.bsky.social. Il y est question d’esclavage, de réseau souterrain de fuite, de racisme et de libération, de légalisme et de légalité et d’une femme noire qui deviendra libre peut-être.

How Hayao Miyazaki storyboarded the car chase in The Castle of Cagliostro (1979), dir. Hayao Miyazaki, Tokyo Movie Shinsha

2025/133 - c’est un recueil de quelques articles de Jack London sur sa jeunesse de vagabond à l’aube du XXème Siècle.

2025/132 - c’est un roman d’une force folle. On y suit la parcours d’un homme blessé sous le regard des animaux qui le croisent ou le côtoient. Ce regard de biais, contrepoint animal à la bestialité humaine, offre un point de vue puissant à une intrigue qui n’aurait pu être qu’un banal thriller.

025/131 - la colonisation dénature tout : illustration. Dans les années 1970, Martin, instituteur danois, part enseigner dans un comptoir isolé au Groenland. Et tout ne se passe pas comme prévu. Ce roman est probablement un peu autobiographique et c’est ce qu’on y aime.