Sous une lumière qu’on n’attendait plus, son regard prit la profondeur de l’océan. Elle avait toujours été là, mais soudain, elle contenait le monde.

Un câlin mendié a déjà perdu sa chaleur dans la demande.

La poésie, ce banc solitaire où l’on s’assoit pour attendre un train qui ne viendra jamais, en se sentant libre quand même.

Le jour où ton cœur se lassera d’elle, le mien aura déjà appris à se passer du tien.

Une vie parfaite est un savant mélange de sagesse et de fougue.

L’humain a besoin de savoir qu’il peut tout foutre en l’air. Juste l’option. Pas le geste. L’option suffit.

Laisse-toi bercer par la musique, imperturbable. Rien d'autre ne peut arriver qu'un peu de rêves et de magie. Bientôt, tout un monde se construit. Tu en es le créateur, et quand la musique s'arrêtera, il restera comme une empreinte de ce monde juste pour toi, à jamais fixé à cette musique.

Que vous vous soyez si audacieusement lovée dans mes bras l'autre jour suffit à supporter la grisaille du monde. 📸 Dixit

Tu devrais être avec la prochaine. Mais si c'était le cas, tu serais déjà un peu avec celle d'après.

Il ignorait quand, mais viendrait un jour où plus rien d’elle - ni geste, ni mot - ne saurait l’émouvoir. Le temps, patient sculpteur, aurait fini par user l’amour qu’il portait si haut.

Le doute est un loup déguisé en brebis.

Boire le silence entre deux rires, fumer l'instant avec hardiesse, parler peu. Les heures glissent, personne ne presse rien. On reste là, à moitié vivants, à moitié heureux. Le monde peut bien attendre.

Au milieu d'une histoire d'amour immobile, elle est l'amante. La femme trahie qui devient la confidente.

Il m'avait raconté avoir léché le Colisée. C'était à la fois curieux et tendre. Sa soif de goûter à L'histoire l'avait poussé à le faire. Il s'était emparé du lieu avec les yeux d'abord puis avec la langue, comme une bonne amie que l'on a longtemps eu envie de rencontrer.

Se dire les choses Et puis, une cigarette sans filtre.

Tu as enfin ce que tu voulais. Et le désir se retire, comme une vague empreinte de voyages qu'on n'a pas su aimer.

On ne s’aimait pas. Ce n’était pas ça. C’était autre chose. C’était plus vieux que l’amour. Plus primitif. Il me prenait comme on vole. Brutalement. Sans demande. J’ouvrais les cuisses. Je ne disais rien. Il n’aimait pas qu’on parle. C’était sale. C’était indécent. C’était nécessaire.

Il avait fallu s’en aller tant que c’était encore beau, avant que l’usure ne vienne poser ses doigts sur nous.

La poésie ne s'opère qu'à cœur ouvert.

Mens-moi mieux.

Le soleil s’est posé sur le bord du trottoir, Comme un chat le ferait sur un chaud réservoir. Entre les immeubles fatigués, on les voit courir, Les rayons cherchant une place où enfin s'énavouir.

Sens-le sur ta peau. Le vent tourne.

Le monde prend sans mal ce que l’on offre sans poids.

Le cœur sait, mais la bouche se tait. C'est plus simple de sourire que de tout casser.

Les pensées d’autrui sont des échos lointains. Nul ne choisit la résonance qu’elles prennent.

Lorsqu'il chuchotait à son oreille, son souffle brûlant sinuait comme un baiser jusqu’au creux de ses reins. Alors elle suppliait, capricieuse, de murmurer encore. Les mots importaient peu, disait-elle. Il n'obéissait pas toujours, cruel dans sa tendresse. Mais lorsqu'il cédait, le monde vacillait.

Une femme part un peu plus à chaque silence, à chaque regard qui glisse ailleurs.

Semer des bouts de soi un peu partout, à la manière d'une fleur secouée par le vent.

C'est toujours au moment de partir que l'on prend conscience de ce que l'on quitte.

L'esprit, une fois livré à la feuille, goûte au silence profond.

Les possibles effraient comme ils excitent.

Au crépuscule, où tout s’endort et tout murmure, Une pluie langoureuse embrasse la terre dure.

Celui qui ne se remet jamais en question est condamné à se sentir victime du monde.

Fendre d'une allure souveraine le torrent que le destin déchaîne.

Je n'ai pas envie de laver ce pull. Je ne sais pas si l'occasion se représentera qu'il me serre à nouveau.

On peut recevoir l'attention de cent personnes, parfois il n'y en a qu'une qui nous intéresse. L'absente.

Même lorsque le ciel se ferme, Que tout semble figé, Une braise continue de briller. Un murmure, une certitude discrète. Celle que la nuit ne dure jamais tout à fait, Et que l’aube, au tournant, guette.

Et les mots de Lamartine « un seul être vous manque… » résonnent et habillent le néant que tu laisses, en claquant la porte sur moi.

L'amour n'est pas un choix, et ne dépend d'aucun point géographique.

J'ai pleuré une mer et récolté un désert.

On n’entrebâille pas son cœur, on l’ouvre tout entier ou on ne l’ouvre pas.

Que subsiste un tison dans ce foyer en ruines !

L'amour à sens unique pique deux fois. La première lorsque l'on comprend que l'autre ne marche pas sur la même rive. La deuxième lorsque l'on réalise que, n'ayant rien décelé d'extraordinaire en nous, il passe à côté du pont qui nous rejoint.

D'un leurre, on vous arrache le cœur.

Celui qui a la conscience tranquille n'a pas besoin d'être sur ses gardes.

Il n'y a pas d'amours impossibles. Seulement des amours médiocres, sans cran.

Ce n’est point folie, mais le puzzle dispersé De mille détails en silence tressés, Un soupçon qui veille aux portes du vrai.

J’aimerais avoir la froideur d’un quai désert, être indifférente aux départs et aux retours. Que rien ne m’atteigne, ni le bruit du monde, ni le poids des heures.