sol en mosaïque stocke la chaleur d’été pour l’hiver doux

champ de fleurs capte la lumière pour la ville

turbine claire dans un ruisseau de verre berce la nuit

citernes vivantes couvertes d’algues dorées filtrent la pluie chaque goutte porte en elle le goût pur des montagnes

mur solaire chauffe la serre ouverte aux enfants

arbre-éolienne tourne au rythme des vents et des saisons

barque solaire attend sous les glycines pour la sortie

vélos doux chargés de sacs d’algues pont du soir

rails magnétiques filent au-dessus des mers vers les ports verts

navette-lanterne longe la ceinture bleue éclats de cuivre les passagers échangent gâteaux et cartes pliées

scooter lent glisse entre les vergers ciel clair

voile photonique tendue comme un grand drap au vent solaire

écran amovible me montre la tempête loin des serres

livre-voix lit à l’ombre d’un dôme parfum clair

vieux drone de port peint chaque matin d’azur la coque amie

IA jardinière sait le nom de chaque graine m’offre du romarin quand je parle de voyages elle ajuste mon manteau

lent robot arrose les pivoines en chantant

chien métallique pose sa tête tiède sur mes genoux

antenne-jardin vibre au passage des vents d’un monde ami

code-lumière peint sur les murs du port chants anciens

faisceau laser doux passe entre deux verrières clignotant d’amour

écran de papier affiche au creux de la main rires et visages chaque pixel a la teinte des années partagées

fil de voix tisse entre les planètes mains jointes

fibre de corail transporte les messages comme un ruisseau

baie de verre clair filtre les vents salins vers la cuisine

toit vivant suit la course du soleil fleurs ouvertes

portes fluides s’ouvrent au parfum connu d’un vieil ami

dôme translucide se teinte d’ocre au couchant stores de lierre la maison murmure “le souper est prêt”

dalle chaude chauffe les pas d’hiver voix douce

mur qui respire ajuste la lumière à notre sommeil

vieille amarre détachée avec soin départ en rire

sacs pleins d’herbes posés sur les genoux chants du port

pont suspendu clair relie deux dômes vivants sous les nuages

train lent vers l’est vert file entre rizières claires chuchotements doux dans la cabine ouverte la mer approche enfin

embrassades sous la verrière chaude parfum doux

quai aux lampions clairs navire à voile solaire prêt pour l’été

abeilles-lumière butinent l’écorce douce d’arbres flottants

mousse argent couvre les toits anciens vent salin

chats aux yeux d’ambre suivent les drones lents vers la jetée

poissons-miroirs clairs se pressent contre la coque clignotent de nuit chaque éclat dans l’eau sombre est une étoile nouvelle

lierre rouge grimpe sur les antennes pluie d’été

oiseaux-solaires nichent dans les conduits chauds du vieux hangar

atelier de bois parfum de cèdre ancien poutres vernies

encres vives sèchent sur un vieux comptoir parfum fort

tournevis d’or règle une horloge à vent dans la cabine

vitraux en spirale s’assemblent sur un dôme clair marteaux de lumière chaque éclat garde en lui un matin de printemps

laine douce filée au clair de lune mains fermes

forge orbitale métal bat au rythme lent d’un cœur patient

bulbes suspendus éclatent en fleurs sucrées au lever du jour

pluie dorée glisse sur les lotus étang clair