Si vous cherchez une idée d'insulte lovecraftienne, en voici une : "protoplasme amorphe" (utilisée par Lovecraft dans sa correspondance avec Howard)

J'emprunte à Patrice Louinet cette citation de Robert E. Howard dans la correspondance Howard-Lovecraft : "Les lois sont devenues de simples accessoires, garantissant l’impunité aux grands criminels tout en broyant ceux coupables de petites infractions." (...)

“D’une certaine façon, la clé de toute ma personnalité réside dans mon indéracinable appartenance spirituelle au XVIIIe siècle."

“Oui – New York est pratiquement perdue pour la race aryenne, et ce qui est tragique et dramatique, c’est la vitesse à laquelle le changement s’est produit.” (in Lovecraft, correspondance avec Howard, 1931.)

"When one tries to invoke long bygone history, one can find fantastic evidence for almost every side of any national question." (H.P. Lovecraft, correspondence with Robert E. Howard, 1933.)

"Dès lors qu’on se réfère à l’histoire lointaine, on peut trouver des preuves fantaisistes pour presque tous les aspects de n’importe quelle question nationale." (in Lovecraft, correspondance avec Howard, 1933.)

Lovecraft a beau m'agacer ou me choquer bien souvent, c'est toujours avec un immense plaisir que je poursuis la traduction de sa correspondance avec Howard. C'est comme une drogue : dès que je m'y mets, des frissons de plaisir me parcourent le corps accompagnés d'un profond sentiment de bien-être.

"Je pense que tout homme supérieur devrait maintenir sa force physique à un niveau considérablement supérieur aux nécessités urbaines, afin de pouvoir affronter avec dignité les innombrables situations et menaces imprévues – accidents, agresseurs, etc. – (...)" 1/2

Au fait, pour celles et ceux qui suivent ma traduction de la correspondance Howard-Lovecraft (à paraître chez Mnémos), j'ai fini l'année 1932 !

"À mon avis, le seul minimum irréductible d’indépendance personnelle qui mérite qu’on se batte jusqu’au bout est la liberté de penser, d’avoir des opinions, de faire de la recherche et de créer. " (Lovecraft, correspondance avec Howard, 1933.)

"Aucune émotion ni aucun principe n’est vraiment « sacré » – car les valeurs que nous chérissons instinctivement ne sont guère que le produit d’un stade antérieur de l’expérience anthropologique, où ces valeurs représentaient un réel avantage pour la survie." (Lovecraft, 1933.)

"La raison d’être d’un bon gouvernement n’est pas de mettre en œuvre des slogans accrocheurs comme « liberté » ou « saine gestion des affaires », mais simplement d’assurer une distribution décente des ressources existantes (...)"

"La densité de population et les machines sont une réalité à laquelle on ne peut échapper, et la seule chose à faire est d’adapter nos vies et nos normes aux réalités actuelles." 1/2 (Lovecraft, correspondance avec Howard, 1933.)

"En théorie, un nombre relativement restreint d’hommes disposant des dispositifs techniques les plus modernes pourrait maintenir le reste de la race en sujétion. En pratique, ils ne pourraient jamais s’assurer un « monopole » absolu sur les dispositifs nécessaires."

Déjà 400 notes de bas de page de mon côté pour Lovecraft dans la traduction de la correspondance Howard-Lovecraft, et je n’en suis qu’à la moitié…

"Maupassant est probablement le plus grand nouvelliste de tous les temps - il n'a jamais cédé à la clameur vulgaire réclamant des fins heureuses artificielles et insipides." (Lovecraft, in correspondance avec Howard, 1932.)

 “Slum denizens and foreigners maintain the folkways of the primitive, and lightly and indiscriminately punch or slash their feelings into equilibrium." Lovecraft, correspondance w/Howard, 1932.

“Les habitants des bidonvilles et les étrangers conservent des habitudes de primitifs, et régulent leurs sentiments de manière impulsive et indiscriminée au moyen de coups de poing ou de coups de couteau.” In Lovecraft, correspondance avec Howard, 1932.

"Dans l’imaginaire collectif, ce sont les étrangers – notamment les Italiens et les Polonais – qui sont systématiquement considérés comme prompts à la violence et se fichant des codes de conduite traditionnels." (Lovecraft, in correspondance avec Howard, 1932.)

Super article de Jean-Michel Gouin (Comixtrip.fr) au sujet du “Nécronomickey” de Philippe Foerster que j’ai eu l’honneur de préfacer : www.comixtrip.fr/bibliotheque...

"Au XVIIIe siècle, quand nous avions des esclaves nègres dans le Rhode Island, on n’entendit jamais parler de mécontentement ni de mauvais traitements." (Lovecraft, in correspondance avec Howard, 1932.)

"Mais au fond, il n’y aurait vraiment pas grand mal à asservir les nègres, les Mexicains et certains types de paysans étrangers biologiquement arriérés. Je ne suis pas abolitionniste." (Lovecraft, in correspondance avec Howard, 1932.)

"Nous ne vivons, au sens humain du terme, que dans la mesure où nous comprenons. La conscience est la vie." (Lovecraft, correspondance avec Howard, 1932.)

"Le cosmos est tout – l’individu n’est rien." (Lovecraft, in correspondance avec Howard, 1932.)

Pénis de veau a donner aux chiens pour qu’ils s’amusent avec. 1.2€

"Les trucs fantastiques de Derleth ne sont pas son travail le plus sérieux, et je doute qu’ils aient jamais une grande importance à ses yeux. Dans sa production littéraire sérieuse, il tend plutôt à créer des études délicates et évocatrices dans la veine de Marcel Proust." @nikolavitch.bsky.social

Et vous ?

"Je ne goûte guère l’humour comme ingrédient du récit fantastique – en fait, je pense que c’est un élément qui l’affaiblit définitivement." (Lovecraft, correspondance avec Howard, 1932.)

"Entre les chiens et les chats, ma préférence est si marquée qu’il ne me viendrait jamais à l’esprit de comparer les deux. Je n’éprouve pas d’antipathie spécifique pour les chiens, pas plus que pour les singes, les êtres humains, les nègres, les vaches, les moutons ou les ptérodactyles."(Lovecraft)

Magnifique article de Nicolas Gary sur le « Nécronomickey » de Foerster que j’ai eu le plaisir et l’honneur de préfacer : actualitte.com/article/1266...

“Le froid m’affecte de plusieurs manières différentes – suffisamment pour déconcerter un médecin. Tout d’abord – et avant même de ressentir un réel inconfort –, mes muscles se raidissent et deviennent maladroits, au point que je ne peux plus écrire. (Lovecraft, in correspondance, 1932.)

"Le chien est un paysan, le chat est un gentleman." (Lovecraft, Cats & Dogs)

"La Terre qui monte" en film d'animation ! Grâce à Carlos da Cruz, auteur illustrateur jeunesse établi en Finlande. Un grand merci à lui ! youtube.com/shorts/XtLtb...

"Même en Russie soviétique, l’ordre et la loi sont maintenus à un degré d’une inflexibilité absolue... tout comme ils l’étaient dans la Rome impériale. C’est là une nécessité inhérente à toute civilisation cohérente et pérenne." (Lovecraft, correspondance avec Howard, 1932.)

Une leçon pour l’UE ? “Tout individu ou groupe qui perd totalement sa force physique, conjuguée à la volonté de défendre son territoire contre toute intrusion, se place en position de faiblesse manifeste et peut être tenu pour décadent.” (Lovecraft, correspondance avec Howard, 1932.)

"Il y aurait sans doute beaucoup plus de crimes s’il n’y avait aucune répression – car nos étrangers sont sournois, instables et querelleurs. (...) 1/2

Anecdote de la vie d’un traducteur : Je viens d’envoyer la plus petite facture de ma vie : 17€ pour des travaux de révision et de traduction ! Et encore, ma boss a été sympa : comme la précédente facture n’était que de 7€, elle m’a ajouté quelques petites tâches :)

"It is not often, though, that a man is really ‘driven to crime’. Much of that legend is sentimental propaganda launched by those romantic souls (more common in the U.S. than in Canada or Great-Britain) who instinctively sympathise with lawbreakers rather than the law" (Lovecraft, 1932)

“Still more—I don’t think an individual can expect society to protect him in rule-breaking even if the rules happen to have been imposed involuntarily on his group from outside.” (Lovecraft, 1932.)

"Qui plus est – je ne pense pas qu’un individu puisse attendre de la société qu’elle le protège lorsqu’il enfreint les règles, même si celles-ci ont été imposées à son groupe depuis l’extérieur et contre son gré." (Lovecraft, correspondance, 1932.)

"L’individu doit se conformer aux règles que ses ancêtres ont volontairement – par consentement, sinon activement – formulées, et ne peut certainement pas s’attendre à ce que la société le protège contre les conséquences de la violation de ces règles." (Lovecraft, correspondance avec Howard, 1932.)

"L’essentiel est que l’agitation antisociale doit être stoppée. C’est primordial." (Lovecraft, correspondance, 1932.)

"Il est rare, cependant, qu’un homme soit vraiment « poussé au crime ». (...) 1/2

Lovecraft et le maintien de l'ordre : " le devoir du policier est de maintenir l’ordre, sans poser de questions. Il arrivera sans doute que des innocents soient arrêtés de temps à autre, mais quel système est exempt d’erreurs ? " (in correspondance avec Howard, 1932.)

Lovecraft en octobre 1932 : "Tôt ou tard, il y aura probablement une guerre entre le Japon et les États-Unis – et peut-être d’autres puissances occidentales. La position de la Russie soviétique dans une telle guerre reste à déterminer. "

"Je pense qu’il est juste de laisser le Japon contrôler la Mandchourie si son expansion s’arrête là. D'après ce que je peux voir, la Mandchourie est nécessaire au Japon. " (Lovecraft, correspondance avec Howard, 1932.)

Petite pensée au sujet de la correspondance de Lovecraft avec Howard : pas besoin d'aimer Lovecraft (ou Howard) pour trouver leur correspondance fascinante. Quel témoignage sur leur époque ! (les années 30) Que d'échos avec la nôtre !

Lovecraft, conseil de Trump en politique migratoire ? "La fermeture actuelle des frontières aidera, mais le taux de natalité plus élevé des étrangers – s’il se maintient – joue contre nous." (Lovecraft, correspondance 1932.)

Lovecraft révolutionnaire : "L’idée de marcher sur une capitale dans le but d’influencer la législation est au mieux une idée folle, au pire une idée dangereusement révolutionnaire." (Lovecraft, correspondance avec Howard, 1932.)